Lors de son premier séjour en Guyane à l’invitation du CDCN Touka Danses, la chorégraphe espagnole Marta Izquierdo fait la rencontre de la danseuse et chorégraphe Muriel Merlin, figure incontournable de la danse contemporaine guyanaise. Le courant passe immédiatement. Elles s’aperçoivent qu’elles habitent toutes deux Toulouse et s’y donne rendez-vous à leur retour pour y poursuivre le dialogue en studio. Muriel transmet à Marta une part de la culture du carnaval dont, fille de musicien de parade, elle est imprégnée depuis l’enfance. Elle lui explique la force des liens communautaires pendant les défilés, lui décrit les personnages les plus récurrents et surtout l’atmosphère particulière des bals paré-masqués dont elle transmet à Marta quelques-unes des principales danses : le kaséko, la buiguine, la mazurka, et surtout son adaptation créole ; le piké-djouk. Marta est fascinée par la figure emblématique du Touloulou, sans équivalent dans d’autres carnavals en ce que le personnage est une femme à la fois puissante (c’est elle qui décide de tout et aucun cavalier n’a le droit de refuser) et mystérieux (tout est fait en sorte que son identité soit indémasquable). Elles décident alors de lui consacrer un hommage chorégraphique contemporain. en l’incarnant au plateau par Muriel et Johana Malédon, une autre chorégraphe guyanaise, accompagnées par des figurant·es formé·es préalablement au piké-djouk pour recréer l’ambiance inimitable des bals paré-maqués.
(c) Laure Chatrefou
SOUTIENS ET COPRODUCTIONS
CDCN Touka Danses / Guyane, en cours…
DIFFUSION
Festival Danses Métisses, CDCN Touka Danses / Guyane, novembre – décembre 2026, en cours…
Muriel Merlin Vidil, Johana Malelon & des figurant·es suite à des atliers piké djouk
Benoist Bouvot
Anthony Merlaud
Quentin Chantrel (Toulouse / Guyane)
en cours
avril 12, 2024