Lʼadolescence est un moment clé de la vie de chacun et souvent un des plus créatif, où l’énergie déborde, où l’on teste les limites du corps. C’est habituellement lʼâge où lʼon fait lʼapprentissage de la danse et du désir. On y découvre le plaisir de se mettre en mouvement sur une musique qui (é)meut, plaisir des jeux de regards (regarder ou être regardé), plaisir de communiquer par le langage des corps. Aussi, en tant quʼartiste chorégraphique, je n’ai cessé de revenir à cette période de ma propre histoire. Cʼest lʼâge où jʼai vu mes premiers spectacles, dont jʼessayais ensuite de reproduire les danses une fois rentrée chez moi. Je mettais la musique à très fort volume et dansais jusquʼà l’épuisement.

Nous invitons un groupe d’adolescent·e·s de 13-15 ans à donner corps aux images fantasmées qu’ils ont d’eux-mêmes. Ces pulsions vitales parfois incontrôlables, ces rêves et ces ambitions qu’on leur conteste souvent pour les dénigrer, je voudrais m’y plonger avec eux. Les mettre en scène dans leur quotidien, mais magnifiés par leurs désirs, comme des sortes de super héros : des protagonistes de leurs propres histoires, individuelles ou collectives.

Y.O.L.O. a été mené à l’échelle d’une ville d’accueil (Reims, Rodez, Albi, Toulouse), mais également sur la base d’un échange transfrontalier (Occitanie-Catalunya). Il a été décliné sur des temps de travail variables allant de 3 jours à plusieurs semaines, principalement auprès de jeunes adolescent·e·s, donc, mais il a également fait l’objet d’une création au long court menée sur trois mois entre Albi et Carmaux avec des personnes en situation de handicap (Projet Culture Santé).